Voilà, après ces quelques souvenirs de Bruxelles et le ressentis personnel sur cette 3ème formation instructeur en Aunkaï, je vais essayer de relayer le contenu technique qui y fut abordé.
Pour citer Manu, que je rejoins complètement, le stage bruxellois sert d’échauffement pour la formation parisienne. Akuzawa senseï arrive avec un programme défini pour la continuité de la formation initiale. Ce qui à pour effet la mise de côté, ou une révision trop rapide, des formes solo par manque de temps. Et pourtant celle-ci sont indispensables pour la compréhension et le développement des sensibilités nécessaires aux tanren.
Se rendre compte de sa verticalité, de ses axes et des défauts posturaux. Par la position verticale, on prend conscience des 6 directions de l’espace et de sa situation au centre de ces directions : le bas et le haut, l’avant et l’arrière, la droite et la gauche. Chercher à sensibiliser l’alignement de la structure, de mettre sous tension le noyau (core) via les formes adéquates permet d’aborder plus sereinement le travail d’absorption et de redirection des forces, celui des frappes et du travail libre.
Grâce aux tanren solo on arrive à édifier l’armature , à garder une structure correcte. La difficulté résidant à les garder dès qu’on se met en mouvement.
La nouveauté consista par l’introduction des chutes pour assouplir le corps et le préparer aux travail des tanren. Les ukemi, dont l’exécution diffère quelques peu de la manière des judoka ou aïkidoka, ces derniers étant suffisamment nombreux pour apprécier la différence, affinent la réceptivité du corps et facilitent ainsi la recherche de l’armature par les mises en tentions des axes et du core par des contraintes exercé dans les 6 directions.
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Travail des ukemi en aunkaiLe deuxième point abordé à cette cession mettait l’accent sur l’absorption et la sortie de force par des exercices vu et déjà travaillé dans les précédents stages; le push-out statique, en mouvement, poings fermés. A la suite de ça, l’introduction du travail des frappes est arrivé tout naturellement. Des séries des tsuki mais plus à la façon de Hsing I Chuan mettant l’accent sur le haut et le bas du corps ainsi que sur les notions d’élasticité avec l »idée de transpercer.
Des variantes sur 3 coups de poings furent introduit pour varier un peu le travail. Piquer comme avec une lance, répétait Akuzawa. En effet, cette image était systématiquement employé pour illustré ce concept de frappes.
Mais l’expression de l’explosivité dont Akuzawa nous faisait la démonstration semblait jaillir de son centre et être omnidirectionnelle, vers les 6 directions précédemment citées.