Nombreuses sont les questions des débutants sur la position fondamentale de l’Aunkaï; le maho.
Bien qu’ayant écris dessus à plusieurs reprises, notamment lors de mes recherches sur ce travail bien particulier, j’avais cru en avoir fait le tour. Car mon schéma corporel (1) s’est modifié en me permettant une meilleure conscientisation de la posture, du mouvement.
Même si l’être humain à la particularité d’avoir le même corps, à la possibilité de faire les mêmes gestes, de bouger de la même manière, il ne le fait pas dans son intégralité car il n’a pas la même perception de son schéma corporel. Ce schéma corporel est conditionné par les informations physiologiques nécessaires à son élaboration qui sont tributaires du vocabulaires propres à chacun et sont définies par nos expériences corporelles propres.
Alors quid du maho, vu qu’il en est question.
Anatomiquement parlant, maho est une posture. Un alignement corporel en relation avec la gravité et une activité de la musculature postérieure.
L’axe principal, représenté habituellement par le rachis est en fait, pour être plus précis, l’axe gravitaire. Une sorte de force verticale qui traverse notre corps en son milieu. Formant un schéma d’équilibre idéal qui permet d’obtenir l’économie posturale. Se tenir debout avec le moindre d’effort et d’être prêt à tout dans le mouvement. (la fameuse expression: apprendre à se tenir debout, à s’asseoir et à marcher) Car c’est la posture qui conditionne le geste.
C’est les déséquilibres posturaux qui ont pour conséquence la restriction des capacités motrices. Et c’est là que le travail de maho prend toute son importance. Grâce au travail sur la
recherche du bon alignement corporel que la musculature tonique profonde peut jouer son rôle pour nous ériger (la fameuse
« rectitude »), nous donnant force, tranquillité et efficacité.
Le travail sur le déséquilibre (cf. l’exercice du pendule) active les muscles pour nous ériger. Ces muscles sont situés pour la plupart à l’arrière de notre corps. L’activité musculaire postérieure est une réponse à un déséquilibre antérieur dû à la position de la tête sur son appui cervical. Elle est composée de muscles toniques, très sensibles à l’étirement et court depuis les muscles de la voûte plantaire jusqu’au crâne. Quand on se penche en avant, elle se contracte. Quand on met le poids plus vers les talons, elle se relâche. Quand le talon est en appui, la chaîne postérieure est à la fois plus détendue et plus réactive donnant une « présence » au dos. (cf. le travail du
push out)
Je sais, je sais vous allez me dire que j’oublie de parler de la hauteur de la dite posture. Pas du tout. Car ce qui précède fixe à la hauteur à la bonne position, propre à chacun, par l’équilibre idéal. Même si, car il y’a toujours un « mais », je pense que le travail postural (plus) bas renvois à des objectifs différents bien que complémentaires. Mais c’est une autre histoire….
Ces quelques
« nouvelles » précisions, aidé du vocabulaire emprunté à la
biomécanique bien précise, étant faite: au travail!
Maho: Aunkai tanren
(1) Le schéma corporel est une conception instrumentale du corps, prenant en compte les informations physiologiques nécessaires à son élaboration. C’est le support neurologique et fonctionnel des expériences corporelles, de toute une suite d’acquisition, d’apprentissage et d’intégration.
Tiens, un article qui pile pour moi ^^
Un grand merci pour les efforts que tu déploies afin de transmettre tes connaissances sur l’Aunkai, pour ce qui est de maho doit on être très axé en arrière afin d’être le plus en déséquilibre mais dans ce cas on ne tient pas la position ou alors équilibrer un peu plus et tenir plus longtemps la position?
Les mains tendus vers l’avant permettent le rééquilibrage généré la position du tronc en arrière. Si tu laisse tomber les mains tu tombe sur les fesses. C’est ce ce travail « à la limite » de déséquilibre qu’il faut rechercher dans ses entraînements solo.
La durée n’est pas le signe de bien faire. Il faut privilégier la qualité du travail à la quantité. 😉