Deux semaines ont passé depuis les derniers séminaires avec sensei et j’ai le syndrome de la page blanche.
Déjà lors des différents stages de cette tournée automnale, je me suis retrouvé silencieux, écoutant plutôt que parlant. Je n’ai quasiment pas pris de photos et j’ai a peine écris deux phrases sur mon calepin. Même les corrections que j’ai apportées aux différents stagiaires étaient quasi silencieuses. Juste des corrections physiques sur les placements ou des réajustements pour faire sentir les choses. Pourtant les stages, surtout la FIA, était grandiose en termes d’échanges techniques, du contenu sans oublier l’ambiance qui était plus que familiale.
J’y ai beaucoup réfléchi et je suis arrivé à la conclusion que le corps a réussi à s’affranchir de l’intellect. L’un et l’autre ne se court-circuitant plus. Ceci est dû peut être au fait que depuis les deux dernières formations intensives sensei nous fait travailler les choses que j’avais intuitivement compris et que j’ai commencé à faire travailler lors de mes cours. Mes élèves, dont cinq d’entre eux ont participé à cette formation, me l’ont confirmé pendant et après celle-ci.
L’unité du corps liée à l’utilisation de la gravité.
Utilisation de l’axe lié au centre de gravité par la liaison menton – sternum – sacrum. Cette liaison permet l’utilisation de la gravité à l’intérieur du corps sans le déplacement de celui-ci. Les deux exercices les plus parlants sur cette liaison sont le Age-te (aiki age) et Sage-te (aiki sage).
Le bassin est connecté avec le sternum, les épaules s’enroulent et le poids du buste descend dans le bassin. Le relâchement du bassin permettant d’accueillir le poids du buste et accentuer la compression du centre (tanden). La souplesse du haut du corps ainsi obtenue rend le corps mobile et adaptable. C’est l’utilisation globale du corps avec le haut souple et le bas lourd.
Impressions personnelles.
Se sentir plein. Remplis d’une énergie consciente circulant à l’intérieur du corps et visible à l’extérieur (j’avais les avant-bras et les mains gonflés jusqu’à plusieurs jours d’affiler – fait constaté par des tiers sur place et après) C’est une sensation agréable au premier abord, mais surprenante dès que l’intellect tente de la comprendre. Elle s’est par ailleurs quasiment diluée avec le temps à mon grand regret. Il est extrêmement difficile de garder les sensations acquises pendant dix jours d’entraînement intensifs sans les travailler avec des partenaires adéquats juste après.
Orientation du travail.
La structure est acquise, utilisation de la gravité est de plus en plus consciente. Faut mettre tout en mouvement maintenant.
Senseï est encore venue avec pleins de bonnes choses à travailler.
Bref on a pour des années de labeur 🙂
un pure bonheur que de côtoyer cette homme et du bonheur de travailler avec ce groupe de personne extraordinaire !
Bouger le tout sans perdre les connections, le plus dur à acquérir. très bon stage et très troublant sensei, lorsque je le poussais ou touchais j’avais l’impression de rencontrer que le vide( absence de blocage et pourtant aucune possibilité d’influencer sa structure ou y prendre appuie), vraiment une grosse claque de savoir qu’un homme est arrivé à cet état du corps.