Objet: relecture et réflexion
On revient des fois sur ce qu’on a pu écrire. Et on y fait des corrections, des compléments ou on récrit carrément toute la trame.
Mais faut toujours le faire avec une relecture honnête du passé. D’où ce petit rappel:
En 1931, les Budo (les arts martiaux traditionnels) sont devenu obligatoires avec la révision du système scolaire. Les étudiants étaient tenus de s’entraîner au judo et ou kendo avec pour l’idéal l’esprit du samouraï, le Bushido, pour servir l’esprit « patriotique » et d’aider à la compréhension de « l’origine de la nation » et la préservation d’une dignité nationale. * (kiaz dans « L’émergence du sport au Japon » 14/01/2010)
L’expérience m’a montré qu’il y a un décalage entre les certitudes, les définitions admises en occident, surfantasmées la plupart du temps et la réalité « du terrain »
En Europe nous avons une image idéalisée du monde des arts martiaux au Japon. Mais la réalité est bien loin de cette image. (K. Tokitsu)
Je parle sans références. Je parle avec du vécu. Je parle avec mon expérience.
Et je m’aperçois que mes certitudes ont évolués. Sont devenues plus fines. Plus proche de la réalité, de la pratique.
Qu’est ce que le Budo?
Rien de plus que je n’aurais pu écrire dessus y ‘a quelques années. La définition citée reste la même.
Contrairement à son image vulgarisée, le budô n’est pas une reprise directe de la pratique guerrière des arts martiaux. C’est une conception moderne qui vise une formation globale de l’homme – intellectuelle et physique – par la pratique des disciplines traditionnelles de combat. Le budô est un terme général qui recouvre l’ensemble de ces disciplines. (Kenji Tokitsu; Le budô par delà les barrières culturelles)
Une voie de réalisation de soi.
Oui, mais dans toute l’expression de l’héritage culturel japonais. Au travers de toutes ses facettes martiales.
Qu’est ce que le Bujutsu?
Aujourd’hui, je serais plus circonspect. Notamment à l’appréciation de citation suivante:
Quelque chose qui n’est pas du domaine du surhumain n’est pas du bujutsu. (Minoru Akuzawa avril 2016)
Mais c’est également « un mode de vie ». Une constante recherche d’harmonie avec les autres avant d’être une expression guerrière adaptée au quotidien.
Le Bujutsu est à prendre dans le contexte de la vie quotidienne et il est sans cesse en évolution. (…) Dans le Budo, comme en sport, chacun fait comme le maître. En Bujutsu, nous devons réfléchir par nous-mêmes. Je suis dans la réflexion, pas dans la révision. J’essaie d’aller au-delà de la technique. (Minoru Akuzawa dans le Karaté-Bushido n°1112)
C’est également un combat incessant sur soi-même avant d’être un combat contre l’agresseur.
*En 1914, un policier japonais, Hiromichi Nishikubo, à publié une série d’articles faisant valoir que les arts martiaux japonais devrait être appelé Budo ( «moyens martiaux ») plutôt que bujutsu ( « techniques martiales»), et utilisés principalement dans l’enseignement scolaire afin d’inculquer l’idée du sacrifice pour l’Empereur.