C’est toujours surprenant de voir l’engouement pour l’Aunkai ces temps ci.
Certains y trouvent une passerelle toute interne vers leur pratique habituelle. Un complément quasi nécessaire les extrayant de leurs carcans techniques qui les empêchent de se mettre à l’écoute de leurs corps tellement qu’ils sont obnubilés par la complexité et la quantité de techniques propres à leurs styles. Naviguer entre l’enracinement et le relâchement, entre l’accumulation et la sortie de force, le tout dans une mouvance de réappropriation de son corps donne vraiment envie de s’y intéresser de plus près.
Finalement, je constate que l’intérêt pour l’Aunkai et le manque de structure actuelle pousse les curieux à s’y intéresser suffisamment pour intégrer certaines parties d’Aunkaï dans leurs pratique au détriment du style lui-même.
Du coup la remarque d’Akuzawa senseï s’éclaire sous un jour nouveau: « il n’y a pas d’élève (deshi) dans l’Aunkai, il n’y a que des étudiants* »
C’est peut être également une raison pour laquelle il a changé d’avis sur la formation d’instructeurs, en allongeant la durée, non pour fidéliser les prétendants mais plus pour en faire des deshi, des représentants de son école capable de représenter fidèlement son nom.
* voir le blog de Budoshugyosha