2 mars 2013 à Villars les Dombes… Découverte de l’Aunkai
Après plus de 15 ans d’aïkido, je ressentais inconsciemment un manque dans ma pratique. À cette époque, je m’étais tourné vers des senseis proposant un aïkido plus interne puis parallèlement vers le tai-chi-chuan (style yang) durant 3 ans. Ma soif n’étant pas encore étanchée j’étais à l’affût.
Mon premier contact visuel avec l’Aunkai s’est fait, comme la plupart d’entre nous, par le biais d’Internet. Après avoir vu quelques vidéos et lu des articles, j’étais curieux d’en savoir plus. L’Aunkai c’est quoi ? Au-delà du discours qu’est-ce qu’il y a derrière ?
Habitant en province, je ne me faisais pas trop d’illusion pour trouver un enseignant. Mais bon cherchons quand même et deux clics de souris plus tard me voilà redirigé sur le site de Kiaz, la fameuse quête. À la lecture de quelques articles publiés par l’intéressé me voilà de plus en plus intrigué…
Villars les Dombes, j’en ai entendu parler pour les grenouilles et le parc des oiseaux mais c’est où ? Une carte, un coup d’œil sur mappy et verdict… Dans l’Ain après Villefranche- Sur-Saône soit à 2 heures de route de chez moi. Avec de la motivation, c’est jouable. On verra de toute façon, il n’y a pas de cours régulier et rien n’est annoncé pour le moment.
Les semaines passent et voilà qu’un stage est annoncé pour le 2 mars 2013. Super, en plus c’est la journée complète, c’est encore mieux.
Le souci c’est que, depuis quelques mois, j’ai un mal de dos chronique qui me tient bien compagnie et que je gère cela comme je peux. Espérons que ça tienne. La veille bain chaud et anti-inflammatoire pour se soulager comme on peut. De toute façon ma décision est prise, j’irai.
Le jour J, me voilà parti de bonne heure avec un GPS et une carte au cas où je me perdrais en route. Les GPS ont quelquefois la fâcheuse tendance à se perdre eux aussi, on est jamais trop prudent…
La route m’a permis de m’émerveiller sur la beauté de notre campagne et les monuments qui la jalonnent. Me voici arrivé avec une bonne demi-heure d’avance, personne pour le moment. Pas grave on va aller prendre un café dans un bistrot en attendant. Tiens ici les gens sont normaux, ils répondent quand on dit bonjour en entrant… Je ne suis pas dans une région de sauvages.
De retour devant la salle, ça y est il y a quelqu’un. Entrons. Le gars qui me reçoit est d’un abord sympathique et me propose un café et des croissants. Tiens, il a même pensé à l’eau, cool ! En plus il ne doit pas avoir la grosse tête, il se change avec nous.
Je venais de faire la connaissance de Kiaz.
Tiens des aïkidokas que je connais ; Alan est venu de Grenoble, ils ont fait une voiture.
Kiaz nous décrit rapidement la philosophie de l’Aunkai et nous voilà parti à la découverte des tanrens. Vous dire exactement ceux que nous avons fait et dans quel ordre j’en suis bien incapable. Par contre ce que je peux vous dire c’est que nous en avons bavé au point que nous devions tous tricher pour essayer de suivre. Nos corps se sont adaptés comme ils ont pu…
Nous avons pris le repas en commun dans une pizzeria. C’est agréable de se retrouver entre pratiquants d’arts martiaux et de parler de ce qui nous passionne.
Et nous voilà reparti pour la seconde partie. Pour l’aider dans sa tâche Kiaz est aidé par un « ancien ». Lequel, lors d’un tanren (maho), me plaque le dos contre un bo. Résultat imparable… Mince c’est plus dur mais aussi plus juste! Bon conseil, simple et efficace. L’ancien en question n’est autre que Pierre désormais instructeur certifié officiant dans la région de Chambéry.
Puis, nous avons fait du travail au bâton, quelques « piques ». Ça change des tsukis au jo de l’aïkido. En plus, ils utilisent des « bo » au lieu des classiques « Jo ». Une spécificité.
Nous avons poursuivi en apothéose, enfin si j’ose dire. Travail libre. Kiaz tente de nous faire bouger sur une saisie ou une frappe selon les axes et là chacun y va de sa sauce pratiquant comme il a l’habitude. Tout le travail précédent est passé aux oubliettes. Sans parler des ego qui prenaient le dessus. La testostérone parlait. Très franchement, avec le recul, Kiaz a eu à ce moment-là un énorme mérite…
Puis nous avons fini par age te. Je passe avec un gars qui a déjà fait un ou deux stages d’Aunkai. Il prend le temps de m’expliquer, de me montrer deux, trois trucs. Sympa le mec. Il s’agissait de Christian.
Durant la journée Kiaz nous a informé que Minoru Akuzawa viendrait à Villars-les-Dombes au mois d’avril. C’est en prévision de sa venue qu’il a organisé ce stage afin que ceux qui veulent le voir ne soient pas trop perdus. Bonne nouvelle on va pouvoir voir le fondateur. C’est sûr, il va falloir revenir.
Et l’aventure s’est continuée… Inutile de vous dire que le GPS et la carte sont rangés au fond d’un tiroir depuis longtemps. La voiture comme la moto connaissent le chemin par cœur.
Deux ans plus tard l’enthousiasme de se rendre à Villars-Les-Dombes est toujours aussi présent. Je vais désormais voir des amis.
Au-delà de la pratique, l’Aunkai nous permet de nous rassembler et d’échanger sur ce qui nous anime. Comme l’a dit Minoru Akuzawa lors de la dernière formation, l’union est une force.
Pour conclure sans palabres, un grand merci à Kiaz sans qui cette aventure n’aurait pas été possible. Et définitivement, le 2 mars 2013 restera pour moi une date importante.
Stéphane Varé
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