Une posture assise correcte nécessite plus de paramètres qu’on y pense.
Qui d’entre nous ne s’est jamais mis en tailleur (jambes croisées, pieds sous les deux mollets)? Et qui d’entre nous n’en a jamais rencontré de problèmes pour se tenir à l’aise dans cette position facile?
Oui. La plupart du temps cela est dû à plusieurs paramètres physiques:
- soit à un manque d’ouverture du bassin dont la cause peut être multiple, mais le plus souvent il s’agit d’un manque de souplesse des hanches (voir des genoux ou des chevilles),
- soit à des muscles ischio-jambiers (arrière de la cuisse) qui sont trop courts.
soit aux muscles para-vertébraux (ceux des gouttières vertébrales) trop faibles ou fatigués (ils brûlent !) - soit à l’état des organes abdominaux (ventre ballonné tension de l’estomac…)
Et ce qu’on cherche avant tout dans cette position, c’est la stabilité.
La stabilité va de pair avec un dos droit qui permet l’ouverture du bassin, la détente des muscles de l’abdomen, l’ouverture de la cage thoracique et le libre mouvement de piston du diaphragme.
Autrement dit, nous devons avoir un dos droit, les épaules en arrière, la cage thoracique ouverte, le bassin en antéversion, c’est-à dire le pubis basculé en avant. Cette bascule permet la position de deux charnières vertébrales importantes La D12 et la L5.
D12 :
En redressant le dos à ce niveau (un peu au dessus de la taille), on donne un bon appui au diaphragme (muscle de la respiration), ce qui facilite l’ouverture de la cage thoracique et le bon positionnement de l’abdomen dans le bassin.
L5 :
En creusant légèrement le bas du dos (bascule du bassin en antéversion) on permet à cette vertèbre de se positionner naturellement pour assurer la stabilité de toute la colonne au dessus, pourvu que les 3 points d’appui soient au sol : les ischions (et non le coccyx) et les genoux (triangle de base).
Le dos devient ainsi droit et tonique, sans affaissement. Il est ainsi positionné pour pouvoir tenir les exercices plus longtemps. Bien sûr cela nécessite des muscles du dos et des reins toniques et fermes. Toute faiblesse, toute tension ou tout problème vertébral à ce niveau-là, empêchera cette tenue.
Adaptation
Lorsqu’on est donc dans l’incapacité de se tenir assis au sol sans coussin avec un dos bien droit, les genoux bien ouverts vers le sol, l’utilisation d’un support stable et carré (petite couverture pliée ou coussin plat ) sera nécessaire, afin de permettre la bascule du bassin en avant et de libérer les hanches.
La hauteur de ce socle sera adaptée en mettant l’épaisseur nécessaire de façon à ce que le triangle de base soit respecté au maximum. Ne pas hésiter dans ce cas-là, à mettre l’épaisseur en conséquence.
L’énergie
Une bonne assise permet un dos droit. Un dos droit, c’est un rachis tonique et enfin prêt à laisser circuler le Prâna, l’énergie subtile obtenue par les pratiques. (*)
C’est exactement ce qu’on recherche en Aunkai également.
Et on l’applique dans plusieurs exercices dynamiques comme dans push-out par exemple.
(*) Source: Centre Jaya de Yoga Védanta