La pierre angulaire de l’Aunkai sont les tanren. Des kata en solo, courts, facilement mémorisables et contenant un condensé de principes. Cette valeur rajoutée permet au pratiquant de les pratiquer dans le temps et en continuité de sa propre progression.
Bien entendu, comme leur traduction suggère, il faut tout d’abord commencer par forger son corps. Cette forge corporelle passe par une déprogrammation corporelle, par un reset de ses vieilles habitudes.
Ces kata peuvent se travailler selon plusieurs niveaux de complexité, en commençant par des simples exécutions dans un objectif d’échauffement, de relaxation, de découverte de son schéma corporel, puis en progressant pour inclure des alignements structurels amenant des connexions et permettant de découvrir les axes corporels. Cette lente forge, modifie le corps et permet de passer à une complexité plus forte dans leurs exécution en accordant une attention plus poussée dans les étirements, les extensions, la suspension, à une dynamique structurelle et musculaire plus consciente. Et permet de construire un corps fort, souple tout en apprenant à effacer les tensions, à faire disparaître toute raideur.
Pour un pratiquant avancé d’autres champs d’explorations restent ouvert. Ils sont notamment conditionné par ses expériences et ses recherches. Et correspondent à sa propre personnalité et physionomie.
Tanren avec des charges additionnelles.
Les recherches de Philippe Condamin de Hotaru no Yume l’ont poussé à travailler les tanren avec les élastiques et les charges additionnelles comme les kettlebells.
Bien entendu, avant d’attaquer ce genre de travail, il faut bien s’échauffer au préalable pour éviter tout risque de blessures et de ne surtout pas chercher des performances athlétiques mais au contraire, utiliser les charges avec progressivité.
Tanren avec contraintes.
Personnellement, depuis de nombreuses années, je pratique et j’enseigne à mes anciens élèves les tanren sous et avec différentes contraintes. Qui peuvent être la hauteur, le déséquilibre forcé, socle de stabilité réduit ou écartement fixé par des liens externes. Bref, l’imagination n’a pas de limites du moment qu’on respecte les principes de l’Aunkai et qu’on respecte son corps.
Ce genre de recherche permet en autres de vérifier et de corriger sa dynamique structurelle. D’affiner ses liaisons corporelles et de solidifier sa structure.
Comme vous pouvez le voir on ne s’ennuie jamais dans la pratique. Et plus en progresse plus on trouve des pistes pour enrichir sa pratique et atteindre des nouveaux sommets.