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Une année s’est écoulé entre la dernière formation intensive en France et cette rencontre en Ardèche, au Domaine du Taillé. Entre temps, certains des instructeurs et pratiquants sont allé au Japon pour le premier stage réalisé par sensei, permettant la rencontre entre les élèves japonais et les élèves français.

Ce rendez-vous printanier de 2017 s’inscrivait également dans le cadre d’une étape importante; l’anniversaire des dix ans de venus de sensei en France. Une date importante pour lui comme pour ceux qui ont commencé à le suivre et ont évolué dans la création de l’école française.

Une phrase de sensei résume cet investissement et précise l’attention qu’il faut porter tout le long de son évolution:

Plus on gravit la montagne plus le paysage change.

Il faut non seulement garder l’objectif en vue, il faut également faire attention à ce qui nous entoure et composer avec.

Le stage a débuté avec trois jours de formation instructeurs pendant lesquels le développement de l’école et la structuration de l’enseignement était au coeur des débats.

Suivi des mises en situations en fonction des pratiquants rencontrés lors des stages et de la façon de présenter l’école. Des ateliers très instructifs qui permettaient de montrer la délicatesse de présentation d’une école basée sur des principes des Bujutsu dénudés de formes communément présentes dans des Budo modernes.

Une partie de ce temps précieux passé avec le fondateur fut consacré aux applications libres pour vérifier la compréhension et la progression de chaque instructeur. Suivi de corrections et conseils personnalisés. Une richesse inouïe.

Le cadre idyllique du domaine, la nature, le soleil et l’énergie qui s’en dégageait à accueilli à bras ouvert une trentaine de participants venant pour la traditionnelle FI.

La thématique de ce semestre fut axée sur la posture dans sa notion de shisei 姿勢 ( position, posture, attitude) sur laquelle des notions de contraintes furent appliqués au travers des pressions exercées sur le corps.

Le but étant de ne pas résister, de ne pas lutter mais au contraire d’accepter la pression avec la sensation de subir dans son corps la posture de tori et de garder une posture souple, équilibré permettant de se mouvoir librement.

Pleins d’exercices et d’applications complétaient ce travail au fil des jours variant différentes poussées, frappes à mains nues et au bâton.

C’est au travers de toutes ces notions que sensei voulait nous montrer la différence fondamentale entre Budo et Bujutsu; devenir libre dans son corps et dans sa tête.

Il regrettait que ce travail se perde au Japon, qu’il n’était plus enseigné dans une société qui se détachait des traditions et s’exaltait dans et au travers des activités sportives axées sur les performances à court terme.

Une belle leçon de vie.

 

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