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La communauté des inconditionnels d’Aunkai compte parmi ses membres quelques bloggeurs invétérés. Les articles postés sur leurs blogs respectif sont toujours une source de réflexion car permettent de s’interroger sur sa propre pratique. La superposition du regard de l’autre sur sa propre forme du corps est toujours intéressante, car elle soulève parfois des réflexions sur des problèmes ou certitudes qu’on croit acquis. Le récent article de Manu à propos du juji m’a fait cogiter tard dans la nuit. Et l’idée gérmente d’un échange d’idées, d’une communauté d’Aunkais-bloggers s’est imposée tout naturellement. J’ignore si cet essai sera transformé, mais qui tente rien……

La réflexion qui suit m’est venue suite à cette lecture et prétend juste être une ébauche qui nécessiterait un approfondissement ultérieur.

Manu dans son article à posé la question suivante:  « Si la colonne vertébrale est la branche verticale, quelle est la branche horizontale? »
J’irais plus loin dans l’interrogation, on me demandant qu’elles sont les branches verticales?! Car en regardant l’image suivante la question vient toute seule.

Cette séquence d’Ashi-age montre bien les croix formées par les tensions généré dans les différentes parties du corps. La difficulté réside dans la rectitude maintenue par l’équilibre statique et par la restitution de l’équilibre entres les ceintures pelviennes et scapulaires.
Le pilier central, la colonne de vie, sert du support aux membres inférieurs et supérieurs qui y sont attachés. Mais ils n’y sont pas liés directement, mais s’articulent autour du tronc uni aux ceintures scapulaires et pelviennes.
La ceinture pelvienne du bassin (la hanche), transmet tout le poids du corps aux membres inférieurs et est donc dépourvu d’articulations souples (à l’exception il me semble des kuas – ou les têtes fémorales jouent un rôle de relais entre le poids du tronc et la réaction du sol ) et est très solide.

« Sa rigidité est relativisée par la présence de 3 articulations (sacro-iliaques et symphyse pubienne) qui sont autant des zones d’absorption de mobilité face aux contraintes asymétriques intéressant le massif pelvien. »*
Cette caractéristique s’oppose à la ceinture scapulaire qui assure plus de mobilité que de solidité aux membres supérieurs. C’est un anneau articulé et « déformable » dont l’ouverture siège à l’arrière (pas d’appuis vertébral) et s’attache au sternum, cet autre pilier d’appuis.

La ceinture scapulaire observée à travers la base du cou

Les Tanren d’Aunkai ont la particularité, d’équilibrer notre structure, en faisant travailler les membres mobilisés dans des différents plans d’espace.
Ashi age est un moyen ludique, simple et efficace pour sentir les déséquilibres de notre structure et surtout d’alignement de nos deux ceintures.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=7TZ_JyYSSJI]

L’écartement forcé des membres supérieur tend à fermer cette ouverture arrière et la mobilisation des clavicules tend le sternum donnant cette sensation de liaison, de croix (juji) à l’avant de la poitrine. En fait, ce n’est qu’une conscientisation physique d’appuis thoracique (?!).
Cette sensation de « compression » et d’étirement thoracique simultané facilite la mobilisation de la ceinture inférieure et permet le rééquilibrage du bassin par les montées alterné des jambes.

La vrille dans Shintaïjiku

Le Sintaïjiku « statique » quant à lui assouplis ces deux zones en leurs appliquant une rotation inversé dans le plan sagittal. Comprimant (emboitant ?) par cette action les vertèbres entre elles ayant pour effet « une solidification » du rachis.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=f7ck0jevaYE]

Les Tanren se complètent entre eux donnant une cohérence visible (plus que compréhensible) dans l’expression corporelle propre

A suivre…..
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* Différentes sources sur la biomécanique de la ceinture pelvienne et l’anatomie osseuse:
« Biomecanique de la ceinture pelvienne »
« Principes d’anatomie et de la physiologie » de Gerard J. Tortora et Sandra R. Grabowski
– « Cinésiologie du tronc »

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