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Oui, je sais certains habitués de ce blog dirons; «Mais qu’est ce qu’il a attendu pour publier ce fichu compte-rendu?!»
La raison de ce compte-rendu.

Eh, ben… j’ai attendu d’avoir le temps d’arriver sur l’île d’Oléron pour deux semaines de vacances.

Je suis partis à peine quatre heures après être descendu du train. J’ai attendu le temps nécessaire pour mettre les vidéos en ligne, ne disposant pas de connexion internet, je devais faire plusieurs kilomètres pour avoir la possibilité de me brancher via une connexion payante. Et j’ai surtout attendu pour bien me rappeler ces quatre jours plein de richesse et d’intensité.

Ceux qui me connaissent bien, ont eu le privilège de lire l’ébauche de ce compte-rendu sur le forum de Kwoon Info. En effet un de mes tout premier article sur le forum concernait la MasterClass d’Akuzawa. Après des mois et une soixantaine de pages d’interrogations, réponses et interventions diverses, cet article est toujours d’actualité. Cela me touche beaucoup, autant que j’ai été touché par la sympathie et la gentillesse des nombreux kwooneurs rencontrés grâce à cet intérêt porté pour Aunkai.

La pause lors du stage

 

Le voici donc, pleinement mûri, à sa place sur les pages de mon blog.

Tentative de transcription d’un bouillon d’impressions.
L’Aunkai, grâce à la personnalité de Minoru Akuzawa, et à l’expression de la puissance de celui-ci est toujours sous les projecteurs et au centre d’intérêt des nombreux pratiquants. Des passionnés, qui depuis des mois, ont fait un effort de communication important dans leurs blogs respectifs et qui ont dynamiser cet intérêt par un stage d’initiation précédant la venue du senseï.

Cette fois ci donc, les CR fleurissants sur des nombreux blogs, sont plus nombreux, offrant par la même occasion un éventail de points de vue plus complets et plus riches.

Je tenterais donc, encore une fois, apporter une petite pierre à l’édifice.

«T’as forme du corps est bonne mais tu es encore trop dur à l’intérieur. Travail en profitant de ta forme pour t’assouplir plus à l’intérieur.»

 

Push-hand

Voilà le regard d’Akuzawa sur mes six derniers mois de pratique. Cette conclusion du test de la première formation d’instructeurs acheva le stage de ce fin mai 2010, ouvrant par la même occasion les perspectives d’un travail riche en sensations internes.

Mais revenons à Akuzawa…

Senseï est toujours aussi impressionnant. L’expression de sa technique aspire le respect car elle donne la vision d’une froideur implacable. Chaque mouvement le mène vers l’adversaire, qu’il «détruit littéralement» par une avalanche des coups plus puissants les uns que les autres. La réponse à une agressions est sans équivoque, en détruit son adversaire le plus rapidement possible. Sans chichis ni blablas inutiles.

Bienvenue dans le Bujutsu.

 

Section instructeur

 

Mais d’un avis commun avec les autres «anciens», je dirais que sa technique à encore évoluée. Elle est devenue plus subtile, moins visible, et nous étions tous content d’avoir eu l’occasion d’être là, aux stages précédents, pour saisir cette nuance.

En fait, nous assistons à une genèse, à la constitution d’une discipline nouvelle et nous avons la chance de figurer parmi les pionniers.

Aunkai est une discipline jeune, et Akuzawa senseï commence à peine à la diffuser. Bien que sa diffusion date déjà depuis sept ans, elle ne s’est pas encore structurée, et évolue avec un souhait , une volonté de diffusion mondiale. Européenne assurément, vu la mise en place d’un programme instructeurs bien populaire.
[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=_WsZgJQgkcU]

Akuzawa senseï, semble éviter la création de formes pour son école, les trouvant tant inutiles à la spontanéité corporelle que les trouvant s’éloigner du fondement même d’un bujustsu:effort minimal pour un résultat optimal.

Seul l’avenir de la structuration de son école donnera la raison ou pas de cette volonté primaire.

…et aux impressions du stage.

Le Fushan Dojo peinait à contenir les 33 prétendants au grade instructeur, 13 anciens et 20 nouveaux. Et les places vers les sources d’air frais étaient fort prisés.

D’avis strictement personnel, j’ai regretté qu’une salle suffisamment grande n’a pas été «affrété» pour répondre à l’influence des prétendants stagiaires. La prochaine fois peut être?

Le rôle du centre

Je ne m’amuserait pas à décrire les tanren d’Aunkaï, genre Maho, Shiko, Tenchijin,Shintaïjiku, Push-hand ou Age-te travaillés inlassablement, les posts précédents les traitent largement. Mais vous donnerais plutôt cette description d’Aunkai faite par Akuzawa lui même;
«Aunkai, c’est savoir se tenir debout, s’assoir et marcher. Quand vous prendrez conscience comment il faut le faire vous rentrerez dans le bujutsu. Tout en ayant le rachis droit, le corps connecté, on bouge et on se déplace correctement. Les exercices que j’enseigne pour y arriver sont simples mais il faut s’y exercer longuement pour reprogrammer sa mémoire musculaire, fortifier ses membres différemment , afin que le souffle, la force et l’énergie puissent circuler librement et sans entraves.»
A cet égard, Akuzawa à introduit un nouveau type d’exercices, qui aborde cette approche sous un angle différent par rapport aux fois précédentes. Il consiste, en étant assis en seisa, à se dégager de la pression exercé sur nos épaules par le partenaire, à bouger son corps à partir du centre et à le mouvoir tout autour de son axe central, s’effaçant à l’intention de déstabilisation de notre structure.

stage public

 

La verticalité, l’équilibre et direction des mouvements à partir et autour de son centre étaient les clés de ce stage.
Une autre nouveauté portait sur le travail avec les gants (type boxe) sur la génération et la sortie de force. Donner des coups avec les épaules complètement relâches et tout en gardant la structure n’est pas une chose facile. On s’aperçoit vite que frapper dans «une patte d’ours» n’est pas si agréable que ça après quelques minutes. D’autant, que les frappes étaient lancés dans l’axe frontal et mobilisaient l’extension des membres à l’inverse d’un travail de boxeur à l’anglaise.

J’en profite pour souligné l’importance du travail aux gants, et surtout celui des boxeurs. En tout cas, j’invite ceux et celles qui n’ont pas encore fait l’expérience de ce genre de travail d’y penser sérieusement.
Mes tribulations dans l’univers d’arts martiaux, m’ont bizarrement fait l’abstraction de ce genre d’expériences et le sparing libre, bien que léger, m’a vite rappelé à la réalité d’avoir une bonne garde et une distance adéquate. Se prendre deux coups dans la tranche vous rappel vite les essentiels.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=By3nCYlwoyU]

Bien que «la liberté» de ce genre de sparing, autorisé par Aukuzawa car très populaire au Japon, à vite tourné en débordement prévisible au vu des nombreuses tendances martiales présentes au stage, et s’est terminé par l’inévitable «Na! C’est moi qui à la plus grosse!» (excusez moi mesdames)
Pataugeant dans un brouillon de formes, loin de l’objectif affiché au préambule de l’exercice.
Le MasterClass ouvert à tous le monde à rassemblé un peu plus de 80 participants issu comme à son accoutumé de différents milieux. J’ai été touché, à titre personnel, par des nombreux remerciements portant sur mes vidéos, mon article à propos d’Aunkai sur le forum et sur mes articles écris sur le blog.

Pour ne pas déranger à la règle, Akuzawa nous à fait honneur d’interminables séances de Maho et Tenchijin. Bien que m’ayant entraîné sérieusement ces derniers mois, je n’ai pas pu m’empêcher de grimacer par moment. J’ose même pas penser à ceux qui y goutaient pour la première fois.

Le grand nombre de personnes à permis d’échanger avec beaucoup d’entre eux. Avoir la possibilité de tester sa structure, ses générations de force avec «des débutants» est un test très instructif. Soit, on à saisi et on arrive à absorber et à retransmettre la force, soit on reste bloqué par le partenaire. Car tout débutant qu’il puisse être, il à déjà quelques années de pratique derrière lui.

Il ne m’a pas fallu longtemps pour repérer et faire le tour des adeptes de Bourrin-ryu. La présence de Montaigne y était sûrement pour quelque chose! ;o) En tout cas pour un bourrin, c’est un sacré luron!

Les nombreux kwonneurs, Jean-Claude, Paratonnerre, Moujik, Kaljehorm, et certains d’autres plus discrets ont répondu au rdv et se sont retrouvé dans une ambiance «bonne enfant». Merci à eux.

Un petit mot, qui à son importance tout de même.

Dans l’Aunkai, au delà des solo-taren, les exercices nécessitent un travail en tandem. Vérifier, corriger sa structure et s’exercer à l’absorption et à la génération de force. M’entraînant exclusivement seul, ce genre de retour me manque cruellement. Malgré ça, je peu vous assurer que la pratique profonde et sincère donne des résultants très satisfaisants sur ce genre de retour, et je n’avais rien à envier à ceux qui s’exerçait à deux. Ma position était stable et forte, Nori, Manabu et surtout Akuzawa me l’ont fait remarquer à plusieurs reprises. Le travail paie et le temps joue en faveur de celui qui s’exerce avec passion.
Mais je reste sans illusion quant à la nécessité d’échanges, de tests avec le partenaire pour progresser plus loin.
Sans vouloir trop m’attarder, j’ai remarqué que ma condition physique était au rdv. A part quelques douleurs aux cuisses dû principalement aux lows kicks donné par Akuzawa lui même, on aurait dis une sorte de bizutage vu que tout le mode parmi les élèves instructeurs y est passé. A part cet épisode, je n’ai souffert d’aucune faiblesses si ce n’est une d’une fatigue toute naturelle due au manque de sommeil et à l’effort fournit.
Si je me compare au dernier stage, je suis assez satisfait. La dernière fois j’ai fini le stage tout «fracassé», avec les cuisses et épaules en miettes.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=GfyeCEWZCrI]

J’ai également eu ce «retour positif» quant aux sensations internes. Je me suis sentis beaucoup plus stable et plus fort sur le Poush-hand, avec une sensation particulière dans les kuas, une sorte de petite boule se gonflant en plein milieu, lors de la génération de la force.

Peu importe les exercices pratiqués, plus aucune mobilisation des épaules n’a été remarqué, ce qui à permis de soulager largement la zone des épaules, pourtant bien mobilisée à la dernière section.
Voici donc ma petite contribution à cette aventure qui continuera encore longtemps, je l’espère.

 

Après l'effort le reconfort....

La suite reste dans le domaine privé, vous m’en excuserez……

Hey! Reviens!……Quoi donc?! Est-ce que j’ai oublié quelque chose?!

Bande de curieux, vous voulez savoir le nombre de lauréats à la première session c’est ça…..eh, ben nous étions 13. Mais Akuzawa senseï nous à demandé tout à la fin du stage de retenir l’envie pressante de certains à vouloir enseigner au plus vite.

«Avant de transmettre, vous devez être plus fort et plus persuasif que ceux qui souhaitent suivre cette formation. L’écart entre mes élèves au Japon et vous, est faible et se raccourcis à chaque fois que je vous vois, et pourtant je ne leur ai pas encore attribué d’autorisation à enseigner. Je souhaiterais que vous attendiez la fin de la troisième année avant de vous lancer. N’oubliez pas que vous allez représenter mon nom.»

La toison d’or se mérite…..

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