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Pendant le stage, lors d’un petit aparté, les anciens, avions posé quelques questions à senseï. Genre de questions qui vous turlupinent au quotidien en vous donnant l’impression d’une incompréhension certaine dans la pratique.

L’euphorie du stage et du nombre d’informations ingérés pendant cette courte période, associé au difficile travail de traducteur assuré par Léo, ne facilitait pas à mon avis une compréhension optimale. Quoiqu’il en soit, les questions furent posées, les réponses fournies et l’interrogation toujours présente dans mon esprit.

L’une des questions portait sur la verticalité du dos lors du Tenchijin. Plus précisément, nous souhaitions savoir si le dos devait être vertical par rapport au sol. Sans mettre en cause la traduction, la réponse fournit était « insatisfaisante » à mon goût. Senseï à dis: « Oui, vertical au sol ».

Ceux qui se sont déjà essayer aux exercices de la chaise, du cavalier ou similaires. Voir, qui se sont investis dans le travail du tenchijin, savent que la conscience de son schéma corporel n’est pas si facile que ça et appel d’autres questions.

En effet, se sentir vertical ne veut pas dire qu’on le soit. Et la verticalité se confond avec la droiture de la colonne, de son extension.

 

maho d'aunkai, le chi de TCJ

 

 

Sur la photo en voit bien cet étirement du rachis mais en constate sans aucune ambiguïté que la colonne n’est pas perpendiculaire au sol. Et pourtant, j’avais l’impression qu’elle était.

D’où cette question, qui reste toujours en suspend; verticalité ou droiture?

La deuxième question concernait «l’assise» pendant le tenchijin. Doit on carrément s’assoir dans son bassin ou au contraire «se poser» dans la position en conservant l’angle de 90°?

La réponse de senseï est resté, encore une fois, ambiguë. «Travailler avec les genoux droits à 90° avant de passer à l’étape suivante

 

ten de TCJ

Ce qui implique le travail dans deux dimensions différentes; celle de renforcement et celle de la souplesse.
Le renforcement se fait par l’effort nécessaire au maintient de l’assise avec les genoux droits, dans un angle de 90°. Les cuisses chauffent bien rapidement et les genoux se mettent à trembler. Mais comme tout effort, à force de répétitions, la durée s’allonge et la base est beaucoup plus solide.

C’est d’ailleurs, à mon humble avis, une des réponses à la facilitée que possède Akuzawa senseï, de «monter-descendre» dans le mouvement, sans aucun effort, tout en conservant sa structure.

La souplesse, quant à elle, s’entend sur deux plans bien différents. Elle est nécessaire pour une assise dans le bassin et par un travail de répétition favorise, assoupli donc, une meilleure stabilité dans cette position qui nous est peu orthodoxe.

La réponse d’Akuzawa senseï porte sur ces deux plans de travail. L’acquisition d’une base solide, inébranlable et l’assouplissement de ce segment dur de la ceinture pelvienne par l’enfoncement de tout le tronc dans l’arche formée par le bassin.

Si je me suis permis d’exposer ces interrogations ici, c’est parce que je crois que beaucoup d’aficionados possèdent les mêmes doutes. Se posent les mêmes questions.

Alors à défauts d’apporter les réponses, j’expose les problèmes clairement, pensant naïvement que les solutions viendrons d’elle même. Simplement par le fait de multiplicité de réflexion ou par le hasard d’une intervention du senseï lui-même. Car je sais qu’il surf très régulièrement sur la toile et est au courant de «ce qui se trame» autour de lui…

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