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Aunkai, mais sur quoi s’appuie l’engouement actuel pour cette école ? Certains prétendent qu’il n’y a pas de quoi alerter la presse et que ce genre de travail existe un peu de partout. Et, ben j’ai envie de dire; tant mieux! Cela prouve au moins que la transmission à résisté au temps et à la modernité. Et c’est une bonne chose, car les techniques martiales transmises de maître à disciple et gardé bien au chaud au sein des familles et clans ont faillis disparaître sous plusieurs vagues successives dont l’occident, si friand pourtant de tout cet exotisme martial, à faillit engloutir à tout jamais.

Akuzawa Minoru

En Chine, suite aux défaites humiliantes lors des guerres de l’Opium dont la première date de 1840, de l’anéantissement des Boxers et de l’arrivée au pouvoir du Mao Zedong quelques ersatz des techniques martiales traditionnelles ont réussie à survivre. Le Japon à connu le même sort avec l’avènement de l’ère Meiji et la défaite de Boshin mais à sut trouver un compris dans la synthèse entre l’éducation physique occidentale et la pratique traditionnelle corporelle, dont le Judo est un parfait exemple. Ce qui lui à d’ailleurs permis la continué de cet esprit au lendemain de la seconde guerre mondiale passant au travers les mailles de McArthur! Mais tout ces chamboulements ont dénaturés la vision et la transmission de ces techniques. Les dérives sont perceptibles dont la compréhension qu’on s’en fait, et l’intellectualisassions propre à l’esprit moderne à faussé encore plus cette transmission. Les arts martiaux ont survécu et ont continué d’augmenter en popularité mais ils ont tous subi également des lourdes pertes, bien qu’à des degrés différentes, dans la transmission et dans le changement d’orientation de la formation. La tentative de vouloir trouver des justificatifs quant à la distinction interne/externe, crée fin 19è par des intellectuels chinois, admis dans les années 30 pour faciliter le classement des styles et popularisé par ignorance après les années 70 nous à fait tomber dans un capharnaüm sans queue ni tête.

Akuzawa Minoru

Dans les koryu on parle de mongai fushutsu, de transmission interne ou l’enseignement était à l’opposé de l’éducation moderne ; on y étudiait et on y était formé. Le panel technique était étroitement associé à la stratégie et la formation était indissociable des méthodes de conditionnement propre à chaque école. L’observation, analyse et intuition primait sur la multiplication de techniques.
L’explosion de la popularité des techniques de combat extrême-orientales à provoqué une demande d’enseignement si forte que les différentes fédérations sportives ont formé à la chaîne des enseignants avec un minimum du panel technique. Lui même héritier de la perversion et appauvrissement subit après seconde guerre mondiale. Comment dans ce cas d’enseignement parcellé et incomplet arriver, malgré toute la bonne volonté à creuser les techniques et les fondements pour en ressortir l’essence d’un style?! C’est quasi mission impossible.
Tant que des pratiquants chercherons à bâtir des murs à leurs propres progression, pour ne pas dire épanouissement, ils tourneront en rond et n’arriverons pas à franchir les limites imposées par des orientalistes ignorants. Mais toute pratique sincère implique un investissement et une expression corporelle, donc par définition technique, la plus large possible. Large au niveau des champs d’expressions et d’applications propres, fut il encore avoir accès à la forme appropriée. Et c’est là qu’intervient le rôle d’un bon enseignant, guide, maître.

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Une des critiques actuelle consiste à dire que les principes sont à la mode et qu’aujourd’hui on enseigne pas des techniques de combat mais des principes. C’est vrai. Mais ceux qui le font montrent des capacités hors du commun, sans parler d’Akuzawa regardons Hino ou Ryabko.

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Alors la chance de pouvoir profiter d’un enseignement ouvert et surtout traditionnel montre le décalage existant entre l’enseignement contemporain et la pratique véritable. C’est le fond qui est recherché et non la forme.

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Point d’illusions sur des techniques ou enchaînements prétendus imbattables, la spécificité d’Aunkai réside dans la compréhension de l’essence du mouvement. Il faut transformer son corps de façon à ce qu’il ait intégré des principes qui lui permettent de s’adapter instantanément à toute situation en se mouvant de la façon la plus efficace possible.

Akuzawa senseï (photo de Sébastien/exworld)

« La technique n’est qu’une expression d’un corps dont l’essence est le bujutsu. (…) Pour moi le bujutsu n’est pas un ensemble de techniques mais un état du corps. Une fois les principes intégrés les techniques jaillissent spontanément car le corps est capable de s’adapter instantanément. »

Mais chacun voit midi à sa porte.

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