Sélectionner une page

Le temps s’écoule inexorablement passant de saison en saison et les périodes de congés entrecoupent la monotonie du travail. Je suis heureux de constater que cette monotonie n’influe pas sur ma motivation quant aux entraînements quotidiens, dont je m’efforce de suivre le rythme malgré les aléas de la vie, du temps, de la fatigue et de l’austérité de la méthode que j’ai choisie.

maho

Ce travail sur soi, car c’est de ça qu’il s’agit finalement, via les différents tanren d’aunkai éduque le corps d’une manière générale. Mais s’arrêter à cette vision, à cette définition ne suffit pas pour saisir cette notion d’éducation.
Car le côté dépouillé, spartiate des exercices oblige à aller au fond de nous même, à nous surpasser et surtout à nous réconcilier avec notre corps.

shintaïjiku

Mais cette réconciliation avec son propre corps ressemble à un dressage, à une lutte contre l’ennui et dé-motivation. On fait suer son corps on le poussant à surpasser les limites une à une, et on s’aperçoit bien vite que celles-ci sont pour la grande partie fixer par notre esprit. On pétrir nos muscles dans des exercices qui étirent nos membres dans tous les plans de l’espace. On se débarrasse autant du superflu que des blocages liés à des habitudes antérieures et on prend véritablement conscience de son centre et de ce qui fait notre verticalité.

shiko

Je suis continuellement surpris pas les effets énergisants de ces entraînements, qui contiennent pour moi toute cette notion comprise dans le terme japonais keiko.
Combien de fois, suis-je partis courbaturé, limite migraineux ou avec les jambes lourdes. Et ou, malgré les contorsions nécessaires à certains tanren, en fait à tous quand j’y réponse, je suis revenu à chaque fois, certes transpirant et épuisé, mais ressourcé et débordant d’énergie. Je ne sous entends pas ici une surexcitation, qui est avant mentale, due aux effets de l’entraînement, non, il s’agit au fait d’une sensation mélangeant le calme et la force. Le tout accompagné par une tranquillité de l’esprit qui nous installe dans le moment présent.

Le "jin" dans Tenchijin

Bonnes vacances à tous et… bon entraînement!

Share This