Comme j’ai précisé précédemment, je m’entraîne en solo, et l’avantage d’Aunkai c’est d’avoir plein d’exercice en solo intéressant, notamment avec le bâton.
-shiko avec le bâton sur les épaules
-shintaijiku avec le bâton sur les épaules
-tenchijin avec le bâton dans les mains
-ritsuen (cercle droit / dans le plan « sagittal »?) avec le bâton sur les épaules
-tous les exos ashiage
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L’entraînement est quotidien, mais ne dure pas des heures entières, j’ai une vie de famille! et mon épouse est là pour me le rappeler. Et il se construit autour des bases de la méthode, monotone pour certains, riche en expériences pour moi.
Sentir son corps changer, s’équilibrer. Bon, ce n’est jamais aussi évident que ça et ça ne vient pas « comme par l’intervention du saint esprit » mais à force de sueur, de douleurs et de doutes.
Il n’y a que l’assiduité qui paie; s’entraîner et s’entraîner encore.
« On ne peut devenir fort, souple et agile, qu’en répétant longtemps et avec persévérance les mêmes actes. Cet axiome est la base de toute la gymnastique » (Amoros)
Cela fait bientôt trois ans que « je soutiens le ciel » aux milieux de mes étangs. Et je suis persuadé que certains aimerais savoir si ça à changé quelque chose pour moi. En moi.
La réponse est sans équivoque aucune, oui!
Et aussi con que cela puisse paraître, je commencerais par dire que je me sens plus fort.
Pas au niveau de la force physique proprement dite, quoi que?!, mais plus au niveau des sensations. Stable sur ces appuis et surtout conscient d’eux. Conscient de sa position dans l’espace et du mouvement de son corps dans celui-ci. Réactif au moindre changement d’attitude corporelle, qui se réajuste d’elle même.
Et surtout sentir d’avoir, j’adore cette expression, « L’oeil du tigre, mec, l’oeil du tigre ! »
Aunkaï Jukun
Si je devrais donner quelques conseils pour s’entraîner, ils seraient les suivants:
– Ais-je la colonne vertébrale bien droite?
– Suis-je capable de m’asseoir en gardant un corps connecté?
– Suis-je capable de marcher en connectant le haut et le bas du corps?
– Suis-je capable d’incorporer une respiration naturelle dans tous mes mouvements?
– Est-ce que je me corrige sans cesse selon une bonne compréhension de la nature de ma structure?
– Est-ce que je travaille de façon correcte en générant un type de force, capable de produire un effet chez l’adversaire?
En travaillant constamment sur ces éléments et en incorporant les connexions dans nos mouvements on se développe un corps du type bujutsu, capable de bouger sans restriction dans n’importe quelle direction.
C’est par l’ajustement sans relâche du souple et du ferme, par l’intégration constante de l’intérieur et de l’extérieur que l’on crée le type de mouvement connecté recherché, en Japonais l’idée de «Kamaiau» évoque ses engrenages qui s’entrainent.
C’est de ces qualités de connexions et de changements constant que naît le bujutsu.
Il est impossible d’y donner une forme ou une définition précise, le bujutsu est le résultat de la sagesse, de la sueur, de la persévérance et de la sensibilité du pratiquant.
En écrivant cet article, je n’arrive pas à reponser à l’enthousiasme présent pendant le dernier Master Class section instructeurs et à la quasi unanimité sur le constat suivant: l’Aunkaï ?
C’est une révélation, c’est la renaissance de l’Art Martial!