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La principale position d’Aunkai et le tanren central de cette école c’est le maho (馬歩).

Pouvant ressembler à la position du cavalier (mabu) mais comportant une particularité propre le différenciant de celle-ci, maho se différencie par l’action sur la gravité.

Maho est avant tout une posture, autrement dit un alignement corporel en relation avec la gravité et une activité de la musculature postérieure, avant d’être un état de transition statique vers la mobililité selon besoin de la situation. Car n’oubliant pas c’est la posture qui conditionne le geste.
Pourtant, la principale chose recherchée dans le travail (solo) du maho c’est la notion de déséquilibre. Et le travail sur le déséquilibre (cf. l’exercice du pendule) active les muscles, situés pour la plupart à l’arrière de notre corps, pour nous ériger. Chose permise par le déplacement du centre de gravité hors du polygone de sustentation. Corrigeant le déséquilibre antérieur par l’activité musculaire postérieure.

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La simplicité visuelle de la posture fait parfois perdre les points essentiels qui sont importants pour la bonne exécution de ce tanren. En voici quelques précisions.
On commence par se mettre débout avec un écartement d’épaules les mains le long du corps. Puis on se laisse balancer d’avant en arrière en prenant soin de s’arrêter à la limite du déséquilibre ; c’est le fameux exercice du pendule. Quand les choses sont senties, on se laisse tomber en arrière, on s’assoit pour être plus exact, on sortant nos bras en avant pour faire le contre poids et éviter de tomber sur les fesses.

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La tension musculaire est située vers le tibia et le poids est mis vers les talons. Ce qui permet à la chaîne postérieure de se détendre et d’être plus réactive (maho est un état statique pré-mobile. En fait quand on bouge on doit garder maho constamment)
Cette détente favorise la relaxation de plus en plus profonde du dos et abaisse le niveau d’extension des bras en dessous du niveau des épaules.

En intégrant tous ces paramètres on arrivera à tenir cette position « longtemps » et surtout on arrivera à s’en servir pour nous déplacer en conservant tous les principes exigés.

Je considère la maho comme un éducatif surtout quand il est travaillé dans ses différentes facettes. Même si c’est un tanren à part entière qui forge le caractère et nous renvois face à nos faiblesses.En solo (maho) où il est travaillé comme décris précédemment
En solo contre un mur (mahoto). Où celui-ci nous sert de repère orthopédique (faisant oublier le déséquilibre postérieur) et dans lequel on monte et on descends en maho. En faisant tomber les hanches et en testant notre capacité d’absorption et de sortie de force : shutsu nyuu ryoku (si on est crispé la force est renvoyé et on perd l’équilibre)En tandem avec un partenaire où le contact des bras tendus permet le même travail d’entrée et de sortie de force. Le partenaire exerce une soudaine pression ; si je suis crispé, penché vers l’avant je perds l’équilibre. Si mon attitude, ma position est juste j’absorbe par les bras, via la colonne vertébrale et l’arche formé par les jambes vers le sol)Image

Puis en déplacement où je teste tout le travail précédent et où le déséquilibre antérieur est exploité pour créer le mouvant (le relâchement du bassin-l’affaissement des hanches déplace le centre de gravité légèrement vers l’avant)

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J’ai écris ce résumé pour le forum kwoon.org le 25/07/2013

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