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Il n’y a rien de plus agréables que la période estivale surtout quand c’est l’heure des vacances. Changement d’air, coupure du travail, font baisser le stress quotidien et baisser les tensions. Rien d’étonnant à ce que j’apprécie ces moments. En même temps, je ne suis pas le seul ;)

J’en profite toujours pour me ressourcer tant au niveau physique qu’intellectuel. Mes journées passées en famille me laissent tout de même le temps pour mes passions ; lectures, réflexions et entraînement physique quotidien.

Le camping était situé à 200 mètres de la plage du sable blanc parsemée de roches et de cabanes des pêcheurs. Un sentier littoral courant le long de la mer, surplombait les berges tantôt découvertes et livrées au soleil tantôt ombragés par la végétation laissant des coins d’ombres où il faisait bon respirer.

Que c’est bon que de se lancer dans un trail le long de ce chemin côtier! Éprouver sa détermination, sa résistance face aux difficultés du terrain et de la morsure du soleil. Se dépasser. Mettre à bas ses limites. Vider sa tête. Faire partie d’un tout. Se sentir vivant. Enfin…

Puis, tout bouillonnant, plonger dans une eau fraîche et s’abandonner au gré des vagues à un repos éphémère relaxant les muscles sollicités et souffler. Sortir de l’eau telle Vénus et devant cet instant nouveau, décider de continuer encore et encore… Continuer l’entraînement, poursuivre l’exploration corporelle et redécouvrir le keiko.

La liberté du cadre, sans contraintes imposé par un stage ou un cours, sans sollicitations extérieures d’un élève curieux, donne un éventail de possibilités infini quant aux variantes des tanren. Ah, les tanren d’Aunkai ! Bujutsu tanren, ou la forge du corps au travers des exercices guerriers. C’est exactement ça ; changer l’utilisation du corps via une rééducation corporelle modifiant l’armature musculo-squelettique qui facilite la redécouverte du schéma corporel et des possibilités d’expression qui on résultent.

Oui, j’en conviens, dis comme ça, ça fait froncer les sourcils. Mais si vous saviez comment quelques petits efforts changent les choses vous n’en reviendriez pas. La manière de bouger, de frapper, se conjugue avec la compréhension de plus en plus frappante des possibilités offertes par notre corps qu’on croyait atteint. Dépasser ses limites. Voilà l’objectif que je me fixe au quotidien.

Oui, mais, lAunkai dans tout ça ? L’Aunkai ? Il est omniprésent dans tout ce que je fais. Ma façon de me tenir, ma façon de bouger. Tout me renvoie à l’Aunkai. Mais c’est surtout ses tanren qui me donnent le plus du plaisir. Explorer son corps au travers des formes simples, mais d’une richesse et d’une profondeur sans limites donnent une satisfaction exquise, même si la frustration est omniprésente et sans limite.

Exécuter shiko dans des profondeurs de son être. Harmoniser le mouvement au souffle et la gestuelle aux contraintes exigées. Marier l’ensemble dans une danse virile faisant front à l’instant demandé, unifiant le bas avec le haut et la droite avec la gauche. Quelle jouissance que de sentir la rectitude se manifester. Quel bonheur que de sentir de ne faire qu’un.

Enchaîner par le tenchijin, unifier le ciel et la terre dans l’homme, en soi, en profondeur. C’est se gorger d’énergie. D’énergie qui ne demande qu’à s’exprimer, a pousser de l’avant, réclamant encore et encore… Ah, que j’aime les keiko lors des vacances !

Ici, un petit condensé d’un entraînement du soir.

http://https://www.youtube.com/watch?v=RL8waN9SDJY&list=UUxabph6hf3SaHDKhJaBnUxQ

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