Je dois avouer que cette fois ci je fus moins presser à fournir le CR de ce stage en premier. Non que la passion s’étant essoufflé quelque peu au contraire, mais juste par peur de me répéter, de rabâcher les mêmes choses par enthousiasme. Mais c’est un sujet que j’ai initié alors pardonnez moi si je pêche par excès de passion.
Cette fois-ci, j’ai été beaucoup plus touché par l’aventure humaine que ce Master Class à provoqué en moi que par l’évènement lui même.
Je passerais sur l’expression de joie de retrouvailles, pourtant peu coutumière à l’éducation japonaise, avec senseï, Nori et Manabu pour vous faire part de cette surprise de plus en plus profonde quant aux rencontres et partages lors de cet évènement. Et rien que vis à vis de cela il à le mérite d’être partagé.
Je ne peux m’empêcher à repenser à ces mousquetaires perpignanais, les yoseikan-boys, qui voyagent à travers le monde pour faire des stages d’arts martiaux et dont la gentillesse et la politesse à émue Akuzawa lui même.
Bien sûr, la surprise de rencontrer des habitués des forums est toujours aussi sympathique car voir l’homme derrière un avatar est une épreuve en soi!
Que ce soit avec le grand et modeste Antonin de Bruxelles, où avec Marc de Paris, dont la profondeur de caractère m’a beaucoup touché où avec tonio et son humilité presque chevaleresque, sans oublier David et son enthousiasme qui à rayonné tout au long du Master Class.
Mais pour revenir au sujet principal, la pratique d’Aunkaï, je vais vous faire cet aveu que j’ai répété tout au long du stage: la pratique donne des résultats.
Je sais, vu comme ça, c’est con de lire « ce scoop ». Mais j’ai été beaucoup surpris par toutes les sollicitations quant aux explications sur les bases et surtout sur la manière de pratiquer en solo . L’absence des structures officielles n’est plus qu’une question de temps mais la volonté d’avancer dans cette voie épurée, austère et solitaire avait l’air d’inquiéter plus d’un. Et mon discours à été le même à chaque fois: la richesse des tanren d’aunkaï réside dans les résultats qu’elle donne à court terme, à condition de s’y investir avec cœur et régularité, et pas simplement sur l’exécution des formes mais également sur le travail à deux, qu’il soit codifié où libre.
C’est avec plaisir, et je le dis en toute honnêteté, que j’ai entendu certains participants réguliers du Master Class me dire lors des séquences du travail libre que j’ai « vachement progressé » depuis la dernière fois et d’autres m’interroger sur ma formation initiale; « tu fais du Hsing I c’est ça? » eh, ben non et quand j’avoue que je proviens du Shotokan c’est la surprise totale. En très peu de temps je réussi à « effacer » ma forme corporelle (martiale) d’origine. « C’est bon pour le moral, c’est bon pour… » chantent les verres populaires. Eh, oui; le secret est dans les tanren: « ce n’est que dans le feu intense de l’action et par les chocs répétés des remises en question que l’esprit du pratiquant acquiert assez de malléabilité pour prendre la forme par les principes de telle ou telle tradition.* »
Ok, ok, ok! Mais à part ça?! me direz-vous?!
Je vous répondrais simplement; de la fatigue, des courbatures, des bleus et plein de retours sur la pratique. Autant de la part des autres pratiquants que surtout de celle de senseï. Le voir vous regarder appliquer certains principes, prendre la place de votre partenaire pour croiser ses mains avec les vôtres, le voir « écouter » vos tensions, froncer les sourcils ou approuver d’un signe de tête sont les plus beau cadeaux qu’il pouvait nous offrir.
Vous m’excuserez de vous laisser « sur la faim », mais je tiens à ce que ce sujet s’enrichisse de retours des autres aficionados. Avec leurs expressions et leurs sensibilités car ce n’est que comme ça que ce CR pourrait être profitable à chacun.
Quant à moi, je vous promets de vous faire un retour un peu plus « technique » au moment opportun.
D’ici là, bonne pratique à tous!
*texte de Pascal Krieger