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Encore un séminaire de passé…

Voici quelques impressions tirées des notes prises pendant le stage.

C’est devenu une constante, à chaque fois j’en reviens complètement déboussolé par l’ambiance, le partage et le contenu technique travaillé. Cette fois-ci encore, les différents stages de ce séminaire printanier n’ont pas dérogé à la règle.

Villars-les-Dombes

Une quarantaine de pratiquants se sont réuni pendant deux jours sous la direction de sensei Akuzawa où pendant plus de dix heures nous avons pu avoir l’avant goût du contenu technique qui allait être abordé lors de la formation intensive.

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L’ambiance villardoise est familiale, la plupart des participants sont logés à la maison, occupant toute place disponible : chambre des enfants, mis pour l’occasion en pension chez les grands parents, bureau, dojo et jardin sous toile de tente pour les plus téméraires. La restauration est « fait maison » et le partage des repas pris en commun accentue cette sensation d’unité familiale.

L’entraînement ne s’arrête pas au dojo, mais se poursuit à chaque pause, à chaque moment disponible. Les échanges sont intenses, chacun y va avec sa sensibilité, sa curiosité et interpelle sensei, toujours aussi disponible, pour des corrections et questions techniques. Je me demande toujours comment il arrive à gérer le décalage horaire. Pour moi c’est un mystère.

Paris Vincennes

Grâce à Manu nous avons pu avoir accès aux infrastructures du Fort Vincennes pour toute la durée de la formation intensive. L’espace du dojo, ancienne écurie magnifiquement éclairée avec de beaux volumes, pu facilement accueillir tous les participants.

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Nous avons pu ainsi goûter au self militaire, apprécier les dortoirs communs et côtoyer l’ambiance militaire du fort. Tout cela pendant les six jours passés là-bas entre la formation intensive (FI) et la mestarclass (MC).

Contenu technique

Toutes les choses n’étant pas encore entièrement digérées, je développerai ultérieurement chacun des points abordés.

La notion de « going deep » a déjà été introduite lors des deux derniers séminaires, mais cette fois-ci les explications ont été plus profondes. Avec à la clé de très nombreuses applications.  Quel en était le fil conducteur ? Selon ma perception, bouger uniquement de l’intérieur (naka dake wo ugokasu 中だけを動かす) Un vaste sujet qui nous a occupé pendant huit jours.

Pour aborder ce travail, il a fallu au préalable passer par l’apprentissage et l’assimilation des principes fondamentaux (renkou). Sensei nous à dit ; « jusqu’à maintenant vous avez appris à IMG_1454construire le chemin, là il vous faut apprendre à l’utiliser ».

  • Ondulation et le sternum

Ondulation de la colonne vertébrale et l’affaissement du sternum (kyôkutsu) pour la génération de la force du centre. Pour comprendre cela, nous avons pratiqué un exercice allongé sur le dos, les bras étendus devant soit, perpendiculaires au sol. Le partenaire au-dessus de nous, pesait de tout son poids sur nos mains. Là, il fallait descendre les coudes au sol et essayer d’étendre ses bras. Il fallait tenter plusieurs façons, poussant avec la force de nos muscles, en sortant les épaules et en utilisant l’ondulation de la colonne qui permettait de descendre jusqu’au tanden et l’utiliser pour bouger son partenaire. Chose curieuse, j’avais évité les gros gabarits pour me concentrer sur l’exercice, dès que j’arrivais à coordonner l’ondulation à la compression du tanden, mon partenaire était projeté en haut au moment de commencer à étendre mes bras. J’ai pu le vérifier auprès de deux autres personnes.

  • Utiliser le poids de son corps

Tout d’abord, il faut distinguer la différence entre le poids corporel (exprimé en kilogrammes), résultat de la force de gravité sur la masse, de cette dernière : la masse IMG_1508(ensemble de matière corporelle)

Matière corporelle, qui peut s’apprécier également par la densité. Pour ceux qui se rappellent de leurs cours de physique savent que plus un matériau à une densité élevée plus il est lourd. De là à sous entendre que ce n’est qu’une question de fluide y a qu’un pas…. Influer sur sa masse tout en utilisant la pesanteur permet d’utiliser son poids d’une manière efficace.

  • Créer le vide et aspirer

Un autre point important, utilisation du vide crée par la non-résistance à la pression (poussée, frappe) qui permet avec une bonne appréciation et gestion de la distance (maaï) et du timing d’aspirer « comme un trou noir ».

  • Vitesse, souplesse et accélération

Lors des applications libres, sensei à beaucoup insisté sur la fluidité du corps et sur la nécessité d’accélération d’exécution lors d’un contact. La plupart du temps, les personnes se contentent de bloquer une attaque, de « faire un arrêt/pause » et de repartir dans une contre-attaque. Ici il ne fallait surtout pas ralentir mais ré-accélérerIMG_1442 dès le contact à l’instar d’une voiture de course qui prend un virage, si elle freine, elle part dans le décor. Plus le centre de pression est rapidement déplacé, au moindre changement de position du centre de gravité, plus celui-ci est stable et dépense un minimum d’énergie. Ça donne une sensation du vide, l’impression que c’est fini à celui qui a lancé l’attaque. Alors que, ce n’est qu’un temps dans lequel il se fait happer avant de se faire submerger.

  • Oscillation du corps et état d’esprit

Le corps oscille autour d’un point fixe comme un mât planté dans le sol. Les membres bougent souplement, toujours au contact du partenaire, comme un serpent qui suit son chemin. Il n’y a aucune volonté d’attaquer, mais on vise toujours le centre de l’autre.

Que du travail en perspective pour les six mois a venir en attendant le retour de sensei !

 

Domo arigato senseï

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